Plongez au cœur de la pittoresque campagne de Campagnac, où une des grandes menaces du monde viticole fait actuellement rage : la flavescence dorée. Cette maladie ravageuse s’est propagée à travers 6 hectares de vignes luxuriantes, obligeant leur arrachage précipité pour contenir la contamination. Autorités locales et producteurs de vin s’unissent dans un combat inévitable pour éradiquer cette calamité. Leur mission : sauver le vignoble et assurer l’avenir viticole de la région. Leur histoire, votre lecture.
L’épreuve de la flavescence dorée à Campagnac
Perdu dans la vibrante et belle campagne tarnaise, le charmant village de Campagnac a vu une maladie fulgurante ravager ses vignes. En effet, six hectares de vigne ont été contaminés par la flavescence dorée, une maladie dangereuse, obligeant les autorités et les vignerons à prendre des mesures drastiques.
François Xavier Lauch, le préfet du Tarn, et Maryline Lherm, la conseillère départementale, se sont rendus sur place pour constater l’ampleur du désastre et discuter des solutions possibles avec les techniciens, la chambre d’agriculture et les services de l’Etat.
Flavescence dorée : une maladie menaçante
Ce terme poétique cache une réalité plus sombre. La flavescence dorée est une maladie végétale causée par un phytoplasme et transmise par la cicadelle, un petit insecte. Une fois atteinte, la seule solution pour la vigne est l’arrachage des pieds malades.
Dans la région de Gaillac, une coopération efficace a été mise en place pour lutter contre cette maladie : prévention, contrôles et arrachage sont régulièrement menés. Deux traitements obligatoires par an sont imposés aux viticulteurs, voire trois dans certains secteurs.
L’importance de la prévention
La prévention est un aspect essentiel de la lutte contre la flavescence dorée. Pour cela, des professionnels sillonnent chaque année 50 % du vignoble en quad, équivalent à 3000 hectares, afin de procéder à l’élimination des pieds atteints.
Cependant, le coût de cette prospection est considérable. Elle est financée à moitié par l’Etat, l’autre moitié étant assurée par les viticulteurs.
Cédric Carcenac, président de la maison des vins de Gaillac, souligne néanmoins un problème : seul les viticulteurs d’appellations sont contraints de payer cette somme. Les autres ne cotisent pas, creusant ainsi un déficit financier.
Les conséquences dévastatrices sur Campagnac
En 2017, la flavescence dorée s’est propagée sur les propriétés viticoles de Campagnac. Cette maladie se propage lentement et silencieusement, ne révélant sa présence qu’après un an. Pour les viticulteurs de la commune, il était impératif d’agir rapidement : ils ont décidé d’unir leurs forces pour lutter contre la maladie. Pour ce faire, ils ont commencé par arracher les 6 hectares de vigne contaminés avant d’en replanter de nouveaux.
Malgré cette action, la menace persiste. Les viticulteurs doivent toujours réaliser trois traitements par an en prévention.
Le danger des vignes sauvages
Les vignes abandonnées ou sauvages représentent un véritable fléau pour la lutte contre la flavescence dorée. Elles continuent à proliférer et sont souvent porteuses de la maladie.
Dans le souci d’éradiquer ces foyers potentiels de maladie, Jean-Marc Balaran, le président de l’association des maires du Tarn, a averti tous les maires du département afin qu’ils cessent d’introduire des vignes sur les ronds-points de leurs communes.
Une lueur d’espoir dans le combat contre la flavescence dorée
La flavescence dorée, dont les origines remontent au Gers dans les années 50, est une maladie incurable pour l’instant. Cependant, grâce aux efforts conjugués des acteurs locaux et aux campagnes de prévention mises en place dans le vignoble gaillacois ces dernières années, le risque que la maladie se répande de manière incontrôlée est désormais éloigné. Il reste certes du chemin à parcourir, mais la mobilisation collective chasse peu à peu l’ombre de la catastrophe qui planait sur ces vignobles. Ce combat perpétuel nécessite l’union, l’engagement et la vigilance de tous.